Mise en lumière sur les boissons non alcoolisées

Conseils pour l’installation d’un système aux UV dans votre site de production alimentaire

La croissance continue du marché des eaux en bouteille, minérales et/ou aromatisées, est une bonne chose pour le secteur alimentaire. Afin de garantir une longue durée de conservation des produits, la désinfection de l’eau, et le cas échéant des concentrés d’arômes, est essentielle. Les consommateurs étant de plus en plus exigeants sur le fait que les produits soient exempts de produits chimiques et aussi naturels que possible, l’irradiation aux ultraviolets (UV) s’est imposée comme l’une des technologies de choix pour la désinfection des liquides dans l’industrie alimentaire.

La désinfection aux UV utilise des ondes électromagnétiques dans la bande UV-C (un composant naturel de la lumière du soleil) pour inactiver les bactéries et une variété d’autres micro-organismes. Cette méthode est entièrement exempte de produits chimiques, ne pose aucun problème sur le plan de la santé, de la sécurité ou de l’environnement, et ne nécessite qu’une alimentation électrique. Cependant, pour tirer le meilleur parti de votre système UV, celui-ci doit être correctement conçu, ce qui implique de donner au fournisseur certaines informations essentielles, afin de déterminer la bonne taille de réacteur, ainsi que d’autres caractéristiques.

Chez Evoqua, nous sommes convaincus de la nécessité de fournir des systèmes de désinfection flexibles et sur mesure, car nous savons qu’il existe une grande variété de besoins, divers en fonction de votre secteur d'activité et d’un grand nombre d’autres facteurs. Voici 5 des informations les plus importantes que vous devez communiquer à votre fournisseur de solution UV, afin de lui permettre de concevoir un système qui répondra le mieux aux besoins de votre entreprise.

 

  1. DÉFINIR LE DÉBIT

Le premier paramètre à définir est le débit du liquide que vous voulez traiter. Cela semble assez simple, mais il faudra connaître non seulement les débits maximum, moyen et minimum, mais également le schéma d’utilisation.

Par exemple, si le débit moyen normal est de 5m3/h pour 6 heures par roulement, mais que le maximum est de 10m3/h pour 2 heures, il peut être préférable d’utiliser deux unités de 5m3/h, l’une restant en veille, et activée uniquement pour répondre au débit maximum.

 

  1. DÉFINIR SI LE DÉBIT EST CONTINU OU INTERMITTENT

Le débit est-il continu, et avez-vous besoin d’une arrivée d’eau de secours en cas de maintenance ou de panne ? Il est important de savoir que certains grands réacteurs UV ont besoin d’un débit minimal pour être convenablement refroidis.

Il est tout aussi important de savoir si le débit est intermittent. Si le débit s’interrompt, il peut être nécessaire d’éteindre le réacteur ; cependant, au démarrage, celui-ci aura besoin d’un temps de préchauffage avant de pouvoir délivrer la pleine puissance germicide, ce qui peut nécessiter un écoulement vers les eaux usées ou une ligne de recyclage.

 

  1. DÉFINIR LES CARACTÉRISTIQUES DU LIQUIDE POUR LA DÉSINFECTION AUX UV

Viennent ensuite les caractéristiques du liquide. Généralement, les systèmes UV désinfectent l’eau, mais ils peuvent également être utilisés pour le traitement du sirop de sucre. Votre fournisseur devra connaître la densité, la viscosité et la température du liquide, notamment ses variations maximales et minimales. Pour que la désinfection par UV soit effective, le rayonnement doit traverser le liquide, et ici le paramètre critique est la transmittance UV (UVT). Ce critère exprime, généralement en pourcentage, la puissance de rayonnement perdue par absorption ou diffusion des rayons lors d’un trajet d’un cm à travers le liquide. Ainsi, pour un liquide dont l’UVT est de 80%, sur un trajet d’un centimètre, 20% de l'intensité de la lampe UV sera perdue.

Sachant cela, le fournisseur peut adapter le dimensionnement pour compenser cette perte. D'autres caractéristiques utiles sont la turbidité (une mesure des particules colloïdales qui diffusent la lumière), ainsi que la couleur et l’absorbance UV254, qui indiquent toutes deux la quantité de lumière absorbée par le liquide. Un certain nombre d’unités différentes sont utilisées pour ces mesures ; par conséquent, veillez à les indiquer au fournisseur.

 

  1. DÉTERMINER UNE DOSE UV ADAPTEE

Ensuite, il s’agit de déterminer la dose UV (ou fluence) appropriée. Un seul passage dans un système UV standard délivrant une charge d’UV de 40 mJ/cm2 permet généralement d’obtenir une réduction supérieure à 4 log (99,99 %) de la plupart des bactéries et des protozoaires tels que Cryptosporidium. Cependant, certaines levures et moisissures nécessitent des doses beaucoup plus élevées. Si possible, faites savoir à votre fournisseur quelles espèces sont (ou pourraient être) présentes. Evoqua dispose d'une gamme de produits dédiés pour répondre à vos besoins spécifiques.

Pour que les UV soient efficaces, ils doivent être diffusés uniformément dans toutes les parties du réacteur. Ainsi, assurez-vous qu’un capteur est intégré au réacteur, afin de contrôler que la dose requise est bien reçue. Mais ce n’est pas tout.

Un seul moniteur ne peut contrôler qu’un seul point du réacteur. La certitude que la dose appliquée atteigne toutes les zones du réacteur dépend de la conception de ce dernier.

Les performances du réacteur peuvent être validées par des essais biodosimétriques, en s’appuyant sur des essais biologiques réalisés par une tierce partie indépendante avec des micro-organismes de substitution vivants (généralement le bactériophage T1 et MS2), selon des méthodes de test normalisées (le protocole internationalement accepté étant celui de l'US EPA). Aussi, pensez à demander un certificat de validation à cet effet.

 

  1. ENFIN, LA PRÉPARATION EST CRUCIALE…

Recueillez toutes ces informations avant de vous adresser à votre fournisseur d’UV, afin d'être assuré que votre système répondra à tous vos besoins et vous procurera des années de fonctionnement sans problème.